Le samedi 18 Octobre 2025 à 19H
Les Soliloques du Pauvre de Jehan RICTUS
Avec André Morel Dans le cadre du festival » Trace de poète 2025″ Durée 1h10
André Morel fait vivre et défiler la galerie de personnages croqués par le poète libertaire (1867-1933), le rôdeur qui observe, juge et éructe, les repus indifférents à la pauvreté, la prostituée famélique, la vieille femme dont le fils a été guillotiné, les petites filles victimes d’inceste. Des poèmes puissants, prenants, poignants, grinçants tirés en majeure partie du recueil Les Soliloques du Pauvre. Quelques explications permettent de resituer les textes dans leur contexte ou de les éclairer par des indications biographiques.
Quel étrange, poignant et lourd instrument vous vous êtes fait ! Je trouve géniale votre déformation de la langue. Cela part d’une telle profondeur pour jaillir si haut. Mallarmé
Jehan-Rictus a trouvé, pour écrire son livre, une langue unique, langue de poète et de truand, raffinée et sordide, sorte de patois parisien, expressif, concis, langue à la Villon, vivante, qui frappe l’image en bronze vert-de-grisé. Henri de Régnier
Voilà un livre vrai, un livre vivant. Henri Barbusse
Au grand poète Jehan-Rictus, hommage et admiration. Dédicace d’Oscar Wilde
la Presse a dit des Soliloques du Pauvre de André Morel:
Des qualités tout bonnement éblouissantes. Le Provençal / Festival de Haute-Provence.
Excellent montage poétique. Le Dauphiné.
La voix, le corps d’André Morel servent admirablement le texte du poète. La Marseillaise / Avignon
Un remarquable spectacle. Jean-Louis Craponne / Le Dauphiné.
André Morel a réussi sa mise en scène et son interprétation. Roger Lacoste / La Marseillaise.

Gabriel Randon de Saint-Amand – pseudonyme Jehan-Rictus – est né à Boulogne-sur-Mer en 1867 et mort à Paris en 1933. Non reconnu par son père, il est élevé par sa mère dont il devient le souffre-douleur. Il raconte son histoire, celle d’un fœtus sur pattes, avec humour et décalage dans son roman autobiographique Fil de fer.
Certificat d’études en poche, il exerce nombre de petits métiers, apprenti dans des maisons de commerce, employé à l’hôtel de Ville de Paris dont il est renvoyé, journaliste sans réussite, etc. À une époque, il est contraint de vivre dans la rue. Il écrit des poèmes et connaît le succès lorsqu’il les dit dans les cabarets, d’abord au Quat’z’Arts puis au Chat noir aux Noctambules, au Triboulet.